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Lékh Lékha - לך לך

L'alliance entre les morceaux à laquelle D'ieu convie Avraham n'est, d'après l'ensemble des commenteurs, que la préfiguration de l'histoire du peuple juif. La génisse, la chèvre & le bélier qu'Avraham découpe en leur milieu correspondent aux grands empires qui s'attaqueront tour à tour à la Communauté d'Israël et qui s'effondreront les uns les autres. "Et l'oiseau, il ne fendit point." La colombe, symbole d'Israël, ne disparaît pas ; elle résiste à toutes les épreuves de l'histoire et le peuple juif se perpétue, intact, à travers les âges. Cette vision extraordinaire qui s'offre à Avraham n'a pas seulement une portée historique, c'est toute une conception philosophique du monde que D'ieu révèle à notre Patriarche. La destinéé d'Israël se place entièrement en dehors des notions de force matérielle et numérique. Le Tout-Puissant, explique Rachi, dit, en effet, à Avraham : "Sors des conceptions [astrologiques] qui étaient les tiennes jusqu'à présent. Tu considérais, jusqu'à maintenant, que tu ne pourrais pas avoir de descendant. Effectivement, Abram n'aura pas de fils, mais Avraham engendrera..." Pourquoi ceci sera-t-il possible précisement par l'adjonction de la lettre Hé "ה" ? Il est écrit , à ce propos, dans Béréchith : "C'est avec un Hé qui les créa." Le Hé est la lettre qui se prononce avec le moins d'effort comme si le Saint Béni Soit-Il avait voulu montrer aux êtres humains que sa Toute Puissance est telle que la Création de notre Univers, aux dimensions et aux structures infinies, ne Lui a demandé absolument aucune peine. Tel est le signe dont seront porteurs les descendants d'Avraham : s'efforcer de vivre en tenant compte le moins possible des notions de force numérique, physique, matérielle ; c'est avant tout s'affirmer le témoin permanent du fait que c'est D'ieu et D'ieu seul qui, dans son infinie grandeur, régit partout et toujours le développement de l'histoire du monde. Appartenir à la minorité spirituelle que représente le peuple juif, c'est réunir en ses mains des atouts décisifs pour approfondir sa Foi, pour reconnaître véritablement son Créateur.  
 
Un autre commentaire : 
 
C'est la haute et noble personnalité d'Abraham qui va constituer dorénavant, pendant plusieurs semaines consécutives, le sujet des récits de la Torah. 
 
Dès l'abord, nous voyons Abraham recevoir de l'Eternel un ordre formel : " Va-t-en de ton pays, de ton lieu de naissance, de ta maison paternelle, au pays que je t'indiquerai ".  
 
Cet ordre, premier contact entre Dieu et Abraham, est en réalité le programme de l'action que l'Eternel demande à celui-ci d'entreprendre. Sans lui préciser le lieu où il doit se rendre, l'Eternel lui demande de s'arracher totalement à son milieu et de recommencer autre part une vie nouvelle conforme à la volonté de Dieu. C'est là, à coup sûr, une épreuve difficile, Chacun de nous, même s'il lui arrive de rêver d'aventures, se sent avant tout en sécurité chez ses parents, dans sa ville, dans son pays. Si Dieu exige cependant cet arrachement c'est parce que l'homme au service de Dieu et de son prochain doit savoir se détacher, s'il le faut, de ce qu'il a de plus cher, pour se donner aux autres. 
 
Est - ce à dire que lorsqu'on est au service de Dieu on n'a pas le droit de jouir de la sécurité, de la quiétude, du bien-être ? Loin de là. Après avoir dit ,LEKH , l'Eternel ajoute: LEKHA, qui signifie: " pour toi ". " Si tu vas comme Je te le demande, si tu agis selon Ma volonté, dit l'Eternel, ce sera " pour toi ", pour ton bonheur, pour ton épanouissement, pour ta satisfaction. C'est toi qui, le premier, seras heureux de t'être laissé aller, d'avoir accepté de te laisser guider par Moi." 
 
A travers le mot LEKH , l'Eternel a encore voulu dire à Abraham : " Va de l'avant, progresse! Ne t'arrête jamais sur le chemin que Je t'indique; ne crois jamais que tu as atteint le but final et que ta tâche est achevée. Toute ta vie, toujours, va de l'avant ! " 
 
Remarquez, en effet, que l'Eternel demande d'abord à Abraham de s'arracher à son pays. C'est là un geste facile à accomplir, car la notion de pays est vague et vaste. Puis il lui demande de quitter son lieu de naissance, ce qui est bien plus difficile, car on a beaucoup d'amis, de souvenirs, dans le lieu où l'on est né et où l'on demeure. C'est à la fin seulement que l'Eternel exige de lui qu'il quitte sa maison familiale, sachant combien étroits sont les liens qui l'unissent aux membres de sa famille.  
 
Ne pensez-vous pas qu'il y a là, résumé en un seul verset, un programme complet capable de remplir toute la vie d'Abraham ? Mais, au fait,est-ce seulement à Abraham que l'Eternel a demandé d'exécuter ce programme ? 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 13.10.2007