Yitro - יתרו
Réunis au pied du Mont Sinaï, les enfants d'Israël viennent de recevoir de l'Eternel un merveilleux cadeau : la Torah.
Et, pour symboliser la présence dorénavant en leur milieu de ce message divin que constitue la Torah, Moïse leur rapporte, gravées par D.ieu lui-même, en lettres de feu, les deux Tables de la loi. Celles-ci, à partir de ce moment-là, les accompagneront, enfermées dans l'Arche Sainte, la partie la plus sacrée du Tabernacle, à travers toutes leurs pérégrinations dans le désert.
Ces deux Tables portaient chacune cinq des Dix commandements que l'Eternel avait tenu à y consigner. Si nous les examinons de plus près, nous sommes frappés par le fait que sur la première des deux Tables se trouvent notés nos devoirs envers D.ieu et nos parents et sur la deuxième nos obligations envers notre prochain.
En les classant ainsi, l'Eternel a voulu nous faire comprendre que, tout au cours de notre existence, nous avons à nous soumettre à deux genres d'obligations: envers D.ieu d'une part, envers le prochain d'autre part. Et dans toute la Torah nous retrouvons constamment, intimement mêlées, ces deux catégories de Mitsvoth.
De plus, si nous tenons compte du fait que nos parents peuvent également être classés dans la catégorie du prochain - un prochain privilégié, bien entendu - nous remarquons qu'au total, six commandements nous prescrivent nos devoirs envers le prochain et quatre seulement nous précisent nos obligations envers D.ieu. De la sorte, en prenant pour lui la plus petite portion, l'Eternel a voulu attirer notre attention sur la grande importance qu'il attachait lui-même à nos devoirs envers le prochain.
Ces deux sortes de devoirs ne peuvent être dissociés.Celui qui accomplit uniquement ses devoirs envers D.ieu n'est pas un bon juif ; mais celui qui accomplit seulement ses devoirs envers le prochain ne l'est pas non plus.
II est indispensable d'observer les deux catégories de Mitsvoth pour être en règle avec D.ieu et avec le prochain.
De plus, si l'on n'accomplit pas son devoir envers le prochain, l'Eternel considère qu'on a commis une faute non seulement envers ce prochain, mais aussi envers D.ieu lui-même.
Tout homme est un enfant de D.ieu et il est normal qu'un père exige que son enfant soit bien traité, n'est ce pas ?