Michpatim - משפטים
Parmi les très nombreuses Misvoths contenues dans cette paracha, nous allons relever celle concernant le pauvre et nous pencher un peu sur son contenu.
Dieu nous demande de prêter de l'argent à celui qui est dans le besoin afin de lui permettre de retrouver son équilibre financier et de gagner convenablement sa vie dorénavant.
Notre aide ne doit pas avoir pour but d'assurer simplement la nourriture du pauvre au jour le jour, mais doit se fixer un objectif bien plus large et bien plus ambitieux, celui de relancer le malheureux dans le circuit du travail afin qu'il assure son existence par lui-même.
C'est la seule façon de remédier à son état d'une manière durable et d'éviter qu'il ne continue à tendre la main. C'est la seule manière de lui faire retrouver par le travail sa dignité d'homme.
D'une manière passagère, bien entendu, il est de notre devoir de l'assister en attendant qu'il ait retrouvé son gagne-pain, de l'aider à vivre jusqu'à ce qu'il assure lui - même la subsistance des siens.
C'est ce que nous demande ce texte de la Torah (Deutéronome, 15, I I) : " Ouvre largement ta main à ton frère pauvre ".
Cette obligation envers les pauvres, il nous est facile de l'observer si nous pensons que si nous avons réussi dans la vie, nous le devons en grande partie à l'aide que Dieu nous a apportée. Or, puisque Dieu nous a donné son soutien, puisqu'il a été si l'on peut dire, notre " associé " dans notre réussite, il a droit normalement à une partie de nos bénéfices. Mais comme l'Eternel n'en a guère besoin, il nous demande de verser sa " part " à ses enfants qui sont dans la misère. Ne pas le faire serait commettre une malhonnêteté : ce serait accaparer pour nous des richesses qui ne sont pas les nôtres.
N'oublions pas, par ailleurs, que la totalité des biens de ce monde appartient à l'ensemble des enfants de Dieu. Tous les frères que sont les êtres humains doivent également en profiter. La part du pauvre se trouve provisoirement auprès de son frère plus aisé. Mais celui-ci n'en est pas le propriétaire pour autant; il n'en est que le dépositaire et le gérant qui a le devoir de la remettre au plus tôt à celui qui est dans le besoin.