Vayak-hèl - ויקהל
Moïse s'apprête à communiquer au peuple d'Israël les instructions détaillées concernant l'édification du Tabernacle selon la volonté de l'Eternel. Mais avant d'y procéder, nous le voyons introduire son sujet par quelques phrases très courtes, mais extrêmement importantes :
Il rappelle au peuple le caractère sacré du Chabbat. Pourquoi le fait-il justement ici ?
A plusieurs reprises, la Torah nous avait déjà signalé la sainteté du Chabbat. Dès la création du monde, ce jour avait été consacré par l'Eternel et avait, pour ainsi dire, couronné l'œuvre de la création. De plus dans les Dix commandements, l'Eternel avait jugé bon d'inscrire parmi les devoirs le concernant, l'obligation de se reposer le jour du Chabbat.
A quoi bon, dans ces conditions, signaler une fois encore ici toute la portée de ce grand jour ?
Le peuple, nous le savons, va s'apprêter à obéir avec beaucoup de zèle et de dévouement à l'ordre de Moïse et participer à la construction du Tabernacle chacun selon ses moyens et ses capacités. Non seulement nos ancêtres vont offrir ce qu'ils ont de plus précieux en des quantités importantes, mais, par ailleurs, hommes et femmes vont travailler eux-mêmes les matériaux selon leurs aptitudes.
II y avait donc lieu de craindre qu'ils ne se laissent entraîner par leur désir de bien faire et ne se disent qu'on pouvait aussi bien travailler le jour du Chabbat, puisque c'était en l'honneur de l'Eternel, c'est ce que Moïse voulait éviter à tout prix. D'où la nécessité à ses yeux de commencer par rappeler la valeur absolue du chabbat même pour obéir à Dieu, même pour accomplir une Mitsva de l'Eternel, il n'est pas permis de le profaner.
Combien moins est-il permis, bien entendu, de le violer pour des raisons de commodité personnelle, pour son plaisir, pour avoir une meilleure place à l'école, pour gagner de l'argent. Même pas pour obéir à ses parents car ceux-ci ne peuvent exiger de nous de désobéir à Dieu auquel eux, tout comme nous, sont tenus de se soumettre.