Pékoudé - פקודי
Le Tabernacle est édifié. Grâce à la générosité de tout le peuple, les matériaux offerts ont excédé largement les besoins et Moïse s'est même trouvé dans l'obligation, à un moment donné, de demander aux enfants d'Israël de cesser leurs offrandes.
C'est avec joie et de bon cœur que nos ancêtres s'étaient dessaisis de leurs trésors pour que le Tabernacle fût digne de l'Eternel qui devait y demeurer et qu'ils voulaient ainsi honorer de tout leur être.
Au moment où s'achèvent les travaux, nous voyons Moïse faire ici, en détail, les comptes de l'or, l'argent, le cuivre, les étoffes précieuses, etc., utilisés aussi bien pour le Tabernacle que pour les ustensiles et les ornements sacrés.
Ces comptes, personne ne les lui avait demandés, ni Dieu, ni les enfants d'Israël. On lui faisait toute confiance pour l'administration de ces dons. Et pourtant Moïse a tenu à ce que tout un chacun sache comment les matériaux précieux avaient été utilisés et que personne ne puisse avoir le moindre soupçon à son égard. Aussi n'a-t-il d'ailleurs pas fait les comptes lui-même mais il a chargé Itamar, le fils d'Aaron, d'en effectuer le contrôle et d'en publier les résultats.
En agissant de la sorte, Moïse voulait, selon une expression de nos Sages, être quitte envers Dieu et envers les hommes
Non seulement envers Dieu qui sait tout et n'a donc pas besoin qu'on lui fasse des comptes ; mais encore envers tout le peuple, qui, lui, avait besoin de connaître clairement et sans hésitation aucune l'utilisation des dons qu'il avait offerts à l'Eternel. C'est seulement après avoir obtenu le " quitus " de la part du peuple tout comme il l'avait déjà de la part de Dieu que Moïse pouvait juger avoir honnêtement géré les fonds publics.
Trop souvent on a tendance à considérer que, Dieu étant témoin de notre honnêteté, on peut traiter par le mépris les soupçons qui pourraient s'élever dans l'esprit des hommes concernant notre gestion. En réalité, il est indispensable que nous fassions, tout comme Moïse, le nécessaire pour que notre prochain puisse, à l'instar de Dieu, approuver sans hésitation notre action.